Et voici l'avis de Thierry Breuil, 3ème aux Templiers
Ce France risque d’être tronqué, si chaque coureur susceptible de l’emporter court uniquement les courses intégrant le challenge de son team. En plus pour les raisons suivantes, il s’agira d’un titre au rabais.
Un : le niveau compétitif en trail ne cesse de s’élever et l’on est encore loin d’être au top. Donc à quoi bon mettre sur pieds un France, tant que l’on n’a pas atteint ce point. Rien que cette année, quand l’on se penche sur le listing des inscrits à l’Aubrac, on sait déjà que cela va être plus relevé qu’en 2007. Pourtant les inscriptions ne sont pas closes. Et en 2009, je suis sûr que cela va toujours évoluer. Pareil pour les Templiers. C’est bon pour le trail et pour la course à pied en général.
Deux : Ce titre va se révéler d’autant plus au rabais, en raison de son attribution selon un calcul de points, à l’issue d’un challenge comportant 8 épreuves et où il est nécessaire d’en courir 4, pour prétendre intégrer le classement. Des coureurs vont se livrer à de vils calculs, du style : « Tiens Lorblanchet, Laget, Mallarde et d’autres vont sans doute éviter ce trail pour x raisons, donc j’y vais, je gagne et j’empoche un max de points et je me rapproche d’eux au classement, bien qu’étant moins fort. » Je n’appelle pas cela de la compétition.
Trois : Donc, pour moi un France doit se jouer sur l’épreuve d’un jour, avec toute l’élite présente au départ. Là, le vainqueur sera légitime. Tant pis, si ce jour-là la météo, ou le type de parcours ne nous conviennent pas, ou que l’on ne soit pas en forme. Dans ces conditions, le France fixé à une date précise deviendrait un objectif, comme dans d’autres disciplines et les gens le préparerait, pour être en condition ce jour-là.